Histoire

Les origines de Gerzat

Par le remarquable ouvrage d’Elie JALOUSTRE intitulé Histoire d’un village de Limagne écrit en 1888, et plus récemment par les études, les remarques et notations inédites de Monsieur l’Abbé Toury, nous apprenons que les Celtes prirent possession d’une partie des terres surgies de l’ancien lac de la Limagne.
Cette terre émergée on l’appela hert, ert ou erz. Les légions de César par la suite, complétèrent ces dénominations par des termes latins.
Le mot “iacum” qui désigne un lieu d’habitation, s’ajouta à l’ancien terme celtique pour donner erziacum, puis gerziacum et finalement Gerzat.


Histoire ancienne

Au moyen âge, le vieux bourg de Gerzat était enserré dans une enceinte de murailles et de remparts constituée de 9 tours et de 3 portes. On trouvait dans ces fortifications son Castellum avec sa chapelle et son prieuré, puis successivement les cimetières de l’Aumône et du Painchaud et enfin, le grand champ des morts entourant l’église à la fois romane et gothique. La Tour de la Barrière appelée actuellement Tour de l’Horloge, et la Tour Sapis placée derrière le presbytère, sont les seuls vestiges visibles et convenablement entretenus de ce passé prestigieux.

Depuis le 9ème siècle les Comtes d’Auvergne étaient suzerains de Gerzat.

En 1237, un acte officiel stipulait que le Comte d’Auvergne était seigneur de Gerzat.

Au début du 13ème siècle la famille de Mercoeur hérita du territoire. Un des membres, nommé Guillaume de Mercoeur, signa et donna en 1292 la Charte de privilèges à la population gerzatoise. Plus tard, en 1529, le Château et le bourg furent transmis à un neveu des Mercoeur, Antoine, Duc de Lorraine, qui vendit ses droits à ses cousins de la maison de La Tour d’Auvergne. En conséquence, le seigneur de Gerzat s’appellera François de La Tour d’Auvergne, grand-père de Henri, l’illustre Maréchal de Turenne.
Par la suite le frère du Maréchal, Frédéric-Maurice, Duc de Bouillon, hérita de la terre de Gerzat, transmise à son fils Godefroy de Bouillon, époux de Marie Mancini, nièce de Mazarin. Godefroy de Bouillon mourut en 1796, dernier Seigneur du lieu.

Le château délabré fut vendu à plusieurs acquéreurs qui le firent raser complètement.

Ainsi se termine l’histoire de cet antique castellum, devenu forteresse féodale, puis demeure des hommes d’armes, et disparut dans la bourrasque de 1789.
Ainsi le nom modeste de Gerzat permet d’évoquer le souvenir du héros de Sasbach et du Ministre de Louis XIV.


Bibliographie :

  • Gaston CELLIER : Histoire contemporaine de Gerzat, 1830 – 1993 – Imprimerie Decombat – Gerzat ;
  • Elie JALOUSTRE : Histoire d’un village de la Limagne – 1888 ;
  • Daniel LAVAUD : Le village de Gerzat au 15ème siècle, Revue d’Auvergne, Tome 90, n° 4 – 1976 ;
  • Henry TOURY : Gerzat, Le Touriste en Auvergne, n° 43 – 1964 – Imprimerie De Bussac ;
  • Jacques PIERRON : Gerzat, Ville d’Auvergne – 2003 – Imprimerie Chaumeil – Clermont-Ferrand.